Chers amis,

     Depuis 1833, date de sa création, la Commission Archéologique et Littéraire a vu passer bien des événements, des progrès et des moyens de communication. Nous voilà, maintenant, au seuil d’une nouvelle ère en ce qui concerne les échanges avec l’extérieur. Un site internet s’ouvre donc à partir d’aujourd’hui, qui permettra à la Commission de donner des nouvelles de ses activités, de son fonctionnement et de ses travaux et découvertes, comme de recevoir de l’extérieur informations et contacts.
    La mise en place de ce site est due à plusieurs membres ingénieux de la Commission, parmi lesquels il faut citer entre autres, Bernadette Bertin, Jean-Michel Magne, le docteur Claude Pons.
Cette innovation se produit presque naturellement au moment où notre institution tend à se tourner davantage vers les communes environnantes, celles qui constituent aujourd’hui l’agglomération du Grand Narbonne et aussi celles qui appartiennent à l’arrondissement de Narbonne dont l’arrêté de 1833 faisait notre ressort territorial.

    Aux liens avec les services de l’État et les diverses collectivités territoriales, s’ajoute ainsi désormais, un intérêt croissant à l’égard du contexte local et un sens de plus en plus perceptible des complémentarités avec les territoires proches. Nous pouvons ainsi contribuer au développement d’une conscience commune de notre territoire. A ce propos, il est piquant de constater que, lors des travaux de restructuration du palais des Archevêques sous la direction de Viollet-le-Duc, ami de Paul Tournal, fut aménagée la salle d’exposition du musée ornée des blasons de toutes nos communes environnantes. C’est alors que l’architecte fameux indiqua que, dans ce palais, devait être prévu un local destiné à la Commission Archéologique. Il est vrai que celle-ci avait contribué à l’acquisition de cette vénérable demeure par l’institution municipale qui s’implantait, dès lors, dans l’un des plus prestigieux locaux municipaux de France…
    Dans la logique de cette évolution, nos récents statuts, approuvés par l’autorité préfectorale, prennent donc en compte la préoccupation de l’environnement et des paysages. Ce type de préoccupation correspond à l’un des soucis de notre époque, et il est donc bien naturellement connexe de nos compétences primitives.
    Dès son origine, la Commission Archéologique et Littéraire avait reçu une mission d‘intérêt public. Cette responsabilité demeure de nos jours, même si elle n’est plus assortie d’une autorité de type administratif.

    L’usage maintenu de la nomination des membres résidants par arrêté du préfet de l’Aude, tout comme la qualité de président-né reconnue au sous-préfet de l’arrondissement et au maire de Narbonne, sont un rappel des premières raisons d’être de la Commission lors de sa création. Le dévouement au service du « Bien Commun » définit désormais les membres de la Commission qui se considèrent comme des « citoyens relais » auprès des autorités publiques dans les domaines qui les concernent, et ce, dans l’intérêt des autres citoyens. Cela explique que nous tenons beaucoup à ce nom de « commission ». Les recherches, les publications, la diffusion des connaissances participent de cette éthique. Il nous apparaît enfin que des informations régulières sur nos programmes et nos réunions encourageront les participations de tous ceux qui sont intéressés par nos activités et notre réflexion dans le domaine culturel et patrimonial qui est le nôtre. Nos villages sont particulièrement bienvenus !
 
Jacques Michaud, président de la Commission Archéologique et Littéraire