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La Commission Archéologique et Littéraire de Narbonne fut créée par arrêté préfectoral

en date du 21 octobre 1833

Le contexte de cette époque est marqué par les mauvaises retombées patrimoniales à la suite des événements de la Révolution et des guerres de l'Empire qui avaient entrainé un certain nombre de destructions. Pire encore, la dispersion de tant d'éléments immobiliers et mobiliers attisait en ce début du XIXe siècle les cupidités des collectionneurs, des « antiquaires » et aussi de certains musées des grandes villes, voire de la capitale, servis par quelques rabatteurs zélés. Tout cela laissait craindre de plus en plus de disparitions de ce qui faisait la splendeur de notre région.

Fort heureusement, au fur et à mesure que l'on avançait dans le siècle, s'opérait chez certains citoyens une prise de conscience tout à fait pertinente de la nécessité de combattre cette dispersion. La résistance à cette tendance s'accompagna ainsi d'une demande de protection adressée aux autorités tant sous la Restauration que sous la Monarchie de Juillet.

Narbonne fut exemplaire à cette époque, et c'est à la demande instante d'un groupe de citoyens mené par Paul Tournal, pharmacien dans la rue Droite, que fut créée la COMMISSION ARCHEOLOGIQUE ET LITTERAIRE DE NARBONNE. Cette Commission recevait alors une véritable mission de service public en matière de protection du patrimoine et fut ainsi créatrice des musées de Narbonne, de la Bibliothèque de Narbonne et des Archives Communales de la ville.

La compétence de la Commission, définie dans l'arrêté du 21 octobre 1833, portait non seulement sur le patrimoine de la ville de Narbonne mais également sur l'Arrondissement.

Nombre de communes de l'époque jouèrent le jeu, ce dont se réjouissait Paul Tournal.

Jacques MICHAUD

Président de la Commission Archéologique et Littéraire de Narbonne

Paul Tournal

environ 25 ans

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